Le hurloir est un blog/site d’un « jeune » scénariste/écrivain qui nous propose des web romans gratuitement sur son site. Parmis  les nouvelles proposés, Geeksleague vous a sélectionné la nouvelle « Steve Jobs l’avait sentit« . Une bonne histoire de zonzon et de fin du monde… Je vous laisse savourer l’extrait ci-dessous. la suite de la nouvelle sur www.lehuloir.com

Steves Jobs l’avait senti

/1 Routines parisienne

Extrait pour Geeksleague

 

 

 

– « Je vais t’aider à les lacer. » L’air renfrogné numéro 3. Celui qui lui fait remonter le nez entre les sourcils, ou descendre les sourcils autour du nez, je ne sais toujours pas… Celui qu’il prend quand il veut bien me faire comprendre qu’il peut y arriver et qu’il y arrivera. Même si ça doit prendre des plombes. Je lève les mains en signe de reddition, le regarde en coin et souris. Puis après tout, c’est pas comme si j’avais pas le reste de l’hu

manité devant moi… « Tu sais que j’ai déjà terminé moi ? »

– « Oui ze sais, tu es plus rapide que moi. Gna gna gna. » Vexé ! Je me marre sur le cul de mon pétard. « Mais moi ze suis pas un dzunky » Vexé !

– « J’arrête quand je veux. C’est juste que j’ai pas envie. » Et c’est pas comme si il y avait grand-chose pour me donner envie d’arrêter. Sourire numéro 2. Celui qu’il fait quand il sait qu’il m’a eu. Accompagné d’un doigt d’honneur pour bien me montrer le F.T.W tatoué dessus. « Je ne suis pas le monde et garde tes deux mains sur tes lacets si tu veux y arriver avant la prochaine apocalypse. »

– « Peut plus y avoir d’apocalypse, y a plus rien à détruire. » Je jette un regard panoramique à la place de la République. Qu’est ce qui a vraiment changé depuis que nous sommes arrivés en ville ?

– « On en est à combien ? »

– « 843 633. » J’en tire une latte de satisfaction.

– « C’est déjà ça de mieux non ? » Il bondit les bras en l’air.

– « Ca y est ! » Manque de se péter la gueule, cherche son équilibre un moment jusqu’à ce que son corps bascule sur sa petite jambe gauche. Jusqu’à ce qu’il accepte une station verticale fraichement apprise. Sa jambe droite se pose tel un albatros à son coté et termine de le stabiliser. Mon Jonathan Livingston.

– « Pas trop tôt ! »

– « Roues Assaut 80m/m 84 A. »  Pas la moindre idée de ce que ça veut dire. Soupir Nr1. Celui qu’il fait quand il remarque mon sourcil droit relevé en point d’interrogation. « Ze vais plus vite mais les roues s’uzent plus vite aussi. » Air coupable ! Il n’en a qu’un ! Je le regarde du coin de l’œil gauche, le sourcil en visière, le droit toujours interrogatif. « Et c’est plus confortable… » Prends-moi pour un con… « Et c’est plus dur pour tourner. » Et merde !

– « On revoit le trajet. » J’allume mon Iphone. Le monde existe encore, et c’est un peu grâce à nous. Ça Steve, c’est claire ! Trouver un itinéraire qui parte et revienne à République, qui ne tourne qu’à gauche, avec de grands virages et dont les rues ont été nettoyées ? J’ai une appli pour ça !

Comme à chaque fois qu’il s’en veut, il oubli de se tenir. Son corps cherche à se déplier pour retrouver son oblicité naturelle. Sa jambe droite est posée à côté de lui, comme une rame lui permettant de repousser le bitume derrière lui. Elle qu’il semble toujours trainer derrière lui… Si il continue à se déplier, il va s’péter la gueule.  « Tu ressembles à un faucon croisé avec une grenouille. »

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