Nous vous en avions parlé lors du podcast numéro 60, voici le test écrit de Dishonored.

Dishonored est un jeu édité par Bethesda et développé par Arkane Studio. On pourrait le qualifier de jeu d’action/aventure/infiltration le tout en vue à la première personne.

J’ai eu comme ressenti que le jeu était vachement inspiré de Bioshock (les décors, le système d’exploration ainsi que la roue pour choisir ses armes et pouvoirs) ainsi que par Deux Ex (au vu du très grand nombre de chemins possibles pour réussir une mission).

L’histoire se passe dans une Angleterre victorienne tournée à la sauce steam punk.

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On incarne Corvo, garde du corps de l’impératrice et de sa fille et on est victime d’un complot, nous accusant du meurtre de l’impératrice et du vol de la fille. On l’aura vite compris : le but de ce jeu sera de laver son honneur en destituant les imposteurs et en abolissant le régime de terreur qui pèse sur toute la ville.

Le tout est de savoir si on veut se la jouer en mode vengeance ou en mode justice.

Car tout le jeu est basé sur des choix (le fait de tuer tout le monde ou bien de les épargner).

Au total il y a cinq capacités à débloquer et à faire évoluer en collectant des runes cachées dans tout les niveaux. Chaque pouvoir a deux paliers. Ces pouvoirs sont : La vision des ténèbres qui permet de voir à travers les murs, le Clignement qui est un sort de téléportation idéal pour atteindre des endroits logiquement inatteignables, le Pli Temporel qui peut ralentir voir même stopper le temps, la Nuée Vorace qui fait apparaître une nuée de rats fonçant sur les ennemis, la Rafale qui projette en arrière tout ce qui se trouve devant nous et la Possession qui nous permet de prendre le contrôle d’un animal ou d’un humain.

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Vous pouvez par exemple : arrêter le temps, tirer 5 balles vers 5 gardes différents, vous cachez et quand le temps reprend son cours les 5 gardes se font tuer et personne ne sait que vous êtes dans le coin…

Liberté et créativité sont les deux mots qui correspondent parfaitement au jeu, le level design est somptueux ; pour chaque mission il y a presque 5 moyens de l’effectuer : on peut y aller à la bourrin par la porte principale, passer par les toits, par les sous-sols, retourner des systèmes de sécurité contre leurs propriétaires, et pleins d’autres moyens… On est vraiment libre de faire ce que l’on souhaite.

Le jeu regorge également d’objectifs secondaires qui quand on les accomplit nous rapportent de bons bonus (munitions, upgrade de pouvoir, etc.).

En fouillant bien tout on pourra trouver des livres nous expliquant l’histoire de la ville et ce qu’il s’y passe (un peu à la bioshock 1 avec les lecteurs de cassettes qui nous racontait ce qu’il se passait), l’exploration est donc bien récompensée tant au niveau du Lore que niveau récompense, mais également sur des indices sur la mission qu’on est en train de faire afin de nous faciliter un peu la tâche en apprenant où se trouve les cibles et les choses comme ça.

Le point le plus fort c’est que l’on peut terminer tout le jeu en ne tuant personne, on peut assommer, endormir, marqué au fer rouge pour bannir la cible ; mais si on ne veut pas avoir de sang sur les mains, on peut parfaitement y parvenir.

Un autre gros point : certains évènements sont aléatoires, les rondes des gardes, la position des cibles, les indices que l’on a obtenus… tout ça peut changer d’un essai à l’autre lorsqu’on recharge sa partie.

Finir une mission peut se finir rapidement si on y va à la bourrin en fonçant tout droit, mais si on explore toutes les zones à fond on peut y passer plusieurs heures, surtout si on essaye de faire le succès le plus extrême : ne pas se faire détecter une seule fois… et ça, c’est vraiment dur et il vous faudra vraiment jouer avec finesse pour y parvenir, mais quel bonheur d’y parvenir…

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Mais si vous choisissez l’option du sang, alors la jouissance est aussi de la partie, les combats sont très très nerveux, d’autant plus que notre personnage n’est pas très résistant on usera de nos pouvoirs et arme à feu ou arbalète pour venir à bout de nos assaillants.

Un facteur assez amusant est aussi pris en compte à chaque fin de mission : c’est l’état de Chaos. Plus on tue de gens, plus on fait de carnage, plus ce niveau augmentera ce qui fait le jeu deviendra beaucoup plus sombres en ambiance (déjà qu’il n’est pas joyeux à la base). Le nombre de soldats augmentera aussi et la fin sera différente suivant le niveau de Chaos auquel on est.

Pour le moment je la joue en mode « je tue tout le monde, mais j’essaye d’être le plus furtif possible ». Un concept assez spécial, mais que j’adore vraiment. J’explore un maximum les zones, use des toits et des corniches, mais dès que je vois un ennemi soit je sors mon arbalète pour le chopper du haut des toits, soit je m’approche furtivement par derrière pour l’assassiner froidement… mais je ne cache aucun corps… limite je les déplace pour qu’ils soient encore plus visibles.

Résultat je suis en Chaos total, et même si je n’ai pas encore fini le jeu je sens une véritable tension et les gardes qui sont vraiment aux aguets du moindre truc qu’il pourrait se passer…. Bref c’est génial.

Pour conclure, je dirais qu’on n’est jamais pris par la main (à part au début pour nous expliquer un peu les bases), mais c’est au joueur de se débrouiller pour évoluer de la manière qu’il préfère.

On peut un peut râler sur quelques bugs (disparition soudaine des corps, un respawn un peu trop agressif de gardes morts (une fois j’ai dû me reprendre à 4 fois pour achever un garde…), mais ce n’est vraiment rien à côté de la beauté du jeu et de la liberté qu’on a dedans.