« Batman : L’asile d’Arkham » est l’une des plus étranges bandes dessinées que j’ai lues au cours de ma vie.

Le mode narratif est volontairement atypique et met en parallèle le parcours de Batman avec celui du professeur Arkham qui hérita de la propriété dans les années 1920 pour en faire un asile, avant de lentement basculer dans la folie après le meurtre de sa femme et de sa fille par un de ses malades.

Mais plus que le fond, c’est surtout le style unique de Dave Mc Kean qui se montre complètement en rupture avec l’approche traditionnelle des comics books. Chaque case est un tableau qui a été numérisé. C’est très organique et renforcé la folie de l’asile.

Chaque page est une œuvre en elle-même mélangeant dessin avec peinture et photographie pour produire des personnages monstrueux plus suggérés que franchement dessinés évoluant dans une pénombre quasi absolue.

Le résultat est incroyablement terrifiant et donne une grande impression de malaise qui ne vous quitte pas de la première à la dernière page.

Ceci contribue à faire de « Batman : L’asile d’Arkham » une aventure oppressante qui ne laissera aucun lecteur indemne et provoquera par la suite assurément beaucoup de cauchemars.

Principal reproche et qualité à cette œuvre, sa noirceur inimaginable proprement étouffante par l’exploration des replis les plus douloureux et abjects de l’être humain.

Un ovni dans l’univers BATMAN, de l’art moderne à chaque page .

Le comics a été ré-éditer plusieurs fois vous pourrez aussi trouver sous le nom de Batman : Arkham asylum

Si vous voulez retrouver le style de McKean dans d’autre histoire : lisez Black Orchid qui co-écrit avec Neil Gaiman (qui a fait récemment la série Sandman)

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