Steve Jobs l’avait senti.

2/ C’est la merde !

Extrait pour  GeekLeague.

 

 

« FONCE !!! »

Ça le prend comme un électrochoc. Il pousse un grand coup et met quelques mètres entre lui
et les Parisiens qui lui courent après comme des dératés. Un premier groupe se détache sur la
gauche. J’y mets un quadra en joug et lui fait exploser la tête dans un nuage de sang.

Une femme pousse une poussette dans laquelle un bébé hurle à la mort. Ce sont les pires. La
tête du bébé explose et la femme est coupée en deux. Vive le gros calibre. Ça la ralentira.

Un autre groupe traverse mon viseur derrière un couple qui court en se tenant par la main.
Qu’ils devaient être beaux de leur vivant… J’arrache la moitié du visage de la femme. Elle
trébuche. Son compagnon la suit, se relève et reprend sa course en la tirant derrière lui
sans s’en apercevoir réellement. Ils sont dépassés pas un ado d’une quinzaine d’années. Un
ancien sportif. Une priorité. Je le mets en joug sur l’inspiration, Expire lentement, bloque ma
respiration, les poumons complètement vides et tire. Sa tête explose et son corps s’écroule.
Enfin.

Un groupe d’enfant se détache du reste de la masse grossissante. Mais combien sont-ils ?

Je me permets un coup d’œil à l’extérieur du viseur pour prendre une vue d’ensemble. Il
a tout juste 10 mètres d’avances sur les enfants qui gagnent de plus en plus de terrain. La
place du métro Jacques Bonsergent est noire de monde. Bien plus de 50. Une grosse partie se
contente de tourner sur eux même. Ils ont suivi le groupe mais n’ont pas repérés après qui ou
quoi ils couraient. J’ai du temps et une chance de le sortir de là.

Je fais exploser la moitié du torse d’un gamin de 13 ans qui se rapprochait dangereusement.
Il sursaute, quand le corps explose juste derrière lui. Le sang qui lui gicle dans le dos lui fait
faire un bond de 3 mètres en avant et me laisse le temps d’en descendre 2 autres. Il marmonne
entre ses dents qu’il « s’a trompé ! » Rien de le dire !

Je fais exploser la tête d’un gamin et arrache la jambe de la femme qui courait derrière lui.
Plus que 2 coups. Je vise deux têtes qui dépassent au-dessus de la foule. Ça ralentira les
autres.

Je change de chargeur et jette un coup d’œil à la situation. La place du métro est à présent
noire de monde. Plusieurs groupes se détachent pour courir dans sa direction. Ils ne mettront
plus longtemps à tous être après lui.

Je regarde Mon IPhone. Il approche rapidement du piège marqué d’une voiture. Surement
une voiture piégée, mais laquelle est-ce ?

Il continue à bégayer des excuses et oublie de respirer correctement. Il a de plus en plus de
mal à trouver son souffle. Il va flancher.

Je tire sur un petit Asiate nerveux qui était presque a porté de bras, un grand barbu qui
s’écroule en emportant 4 autres Parisiens dans sa chute et un jeune homme qui se contente de
perdre sa tête et de tomber en avant.

– « C’est quelle voiture ? » Il sort de ses excuses comme d’une apnée.

– « Quoi ? » Je coupe en deux une petite nana dont la moitié supérieure cherche toujours à le
chopper, même en tournoyant en l’air.

– « Ne t’arrête pas ! La voiture piégée ? C’est laquelle ? » Je tire 3 coups à mi-hauteur dans
le groupe qui le rattrape sur sa gauche. Il me regarde, le sourire numéro 3 sur les lèvres. Le
sourire fou de l’espoir.

– « Celle avec des dents ! » Cette nouvelle semble le raviver. Il remet un coup de booste et
gagne un peu de distance. Reste à trouver la voiture avec des dents.

Je vide le reste de mon chargeur à mi-hauteur pour ralentir le plus de Parisiens possible,
recharge et cherche entre l’iPhone et les voitures garées dans la rue si j’en trouve une avec des
dents. Je remets l’œil dans le viseur pour y regarder de plus prêt. Qu’est-ce qui différencie une
bagnole qui a survécu à l’apocalypse d’une autre…pour un Pinpin, des dents que je ne trouve
foutrement pas.

Je lève les yeux du viseur pour reprendre une vue d’ensemble. Le gros du groupe a gagné
beaucoup de terrain. Ils sont à moins de 3 mètres de lui. Ses yeux sont écarquillés de terreur.

Je fais exploser la tête des 2 plus proches de lui. Il me hurle :

« MAINTENANT ! »

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